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Passoire thermique : impact de la baisse du coefficient électrique en 2026

Retour à l'accueilPublié le Publié le 07 Août 2025
Passoire thermique : impact de la baisse du coefficient électrique en 2026

Une modification majeure du diagnostic énergétique

Le gouvernement français a récemment révélé un changement important concernant le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) : dès le 1er janvier 2026, le coefficient de conversion de l’électricité sera abaissé de 2,3 à 1,9. Cet ajustement, s’inscrivant dans la volonté de se conformer aux directives européennes, fait suite à une précédente révision datant de 2020, lorsque le mix énergétique nationale avait déjà évolué vers davantage de sources renouvelables.

Des conséquences tangibles pour les logements et les propriétaires

Au premier abord, cette évolution peut sembler purement technique. Pourtant, elle aura des répercussions concrètes sur la vie de nombreux Français :

  • Les habitations dotées d’un chauffage électrique verront automatiquement leur étiquette énergétique s’améliorer, sans nécessité de travaux ou de rénovation.
  • Environ 850 000 biens immobiliers perdront leur statut de passoires thermiques uniquement grâce à cette modification de calcul.
  • Ce changement pourrait renforcer l’attrait pour le chauffage électrique, au risque de négliger d’autres alternatives performantes comme les systèmes hybrides, les chaudières utilisant le biogaz ou les installations connectées à des réseaux d’eau chaude.
  • La nouvelle formule du DPE risque de créer un écart entre la note énergétique affichée et la réalité des factures d’énergie payées par les occupants.
  • Du côté des bailleurs, une amélioration de la note énergétique sans intervention sur le bâti pourrait réduire la motivation à investir dans la rénovation des logements, mettant en péril la dynamique enclenchée ces derniers temps dans la transition énergétique.

Des inquiétudes pour les acteurs du bâtiment

Les professionnels travaillant dans le secteur de la rénovation énergétique, tels que les artisans et les entreprises spécialisées, se montrent préoccupés par cette évolution. Certains syndicats, notamment la CAPEB, redoutent que cette mesure :

  • désavantage les experts qui mettent tout en œuvre pour effectuer des rénovations de qualité et améliorer durablement la performance des logements,
  • entretienne la confusion parmi les ménages désireux de comprendre les enjeux de la transition énergétique,
  • remette en cause les efforts engagés pour décarboner le parc immobilier français, conformément à la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).

L’importance de garder une ligne claire et équitable

Pour garantir la confiance de tous, qu’il s’agisse des particuliers, des bailleurs ou des professionnels du secteur, il est fondamental que les outils réglementaires tels que le DPE reposent sur des bases stables et facilement compréhensibles. Avant toute modification de leurs paramètres, une analyse approfondie des effets attendus reste indispensable afin d’assurer une politique de rénovation énergétique à la fois efficace, accessible et durable.

Dans ce contexte, il apparaît essentiel que la réflexion collective se poursuive, afin de ne pas fragiliser les progrès réalisés en matière de transition énergétique. Les experts et acteurs de la filière continueront quant à eux de jouer leur rôle d’accompagnateurs et de conseillers, pour guider, expliquer et promouvoir des solutions réellement performantes au service de tous.

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